Le jazz et les musiques du XXe siècle

En guise d’introduction…

Le commerce triangulaire est un système d’échanges entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques qui permet d’assurer la vente d’esclaves noirs aux colonies du continent américain en échange d’un approvisionnement de l’Europe et de l’Afrique en produits de ces colonies et en produits transformés.

Plusieurs millions d ‘esclaves se retrouvent ainsi débarqués sur sol américain et vendus sur les places de marchés.

Ils se retrouvent alors placés dans des fermes à travailler durant toute leur vie du lever au coucher du soleil sans jamais gagner un seul dollar!

Dans les champs de coton, ils chantent pour se donner du courage: ce sont les work songs.

Ces esclaves africains sont pour la plupart évangélisés par leurs maitres protestants. Ils adaptent la religion chrétienne à leur conception animistes et aux dieux de la terre africaine. Les chants religieux appris se transforment progressivement et deviennent les negro spirituals.

– 1861 guerre de sécession aux Etats-unis

– 1865 fin de la guerre et abolition de l’esclavage aux États-unis

– 1866 fondation du ku-klux-clan au sud qui prônent la suprématie de la race blanche

– 1896 la cour suprême des États-unis légalise la ségrégation raciale

Voici un documentaire très intéressant qui retrace l’histoire du jazz et des musiques qui en découlent:  »Black Music » Des chaines de fer aux chaines en or

Origines du Jazz

Le jazz est né aux États-Unis au début du XXe siècle, d’un mélange de musiques élaborées par les Noirs américains. Ses ancêtres sont les work songs, chants de travail des esclaves africains ainsi que les chants religieux, les negro spirituals.

Au début du XXe siècle, le blues se développe dans le Delta du Mississippi et est largement diffusé à partir de 1920 avec entre autres le premier enregistrement de Mamie Smith. Cake-walk et Ragtime sont également des précurseurs de l’histoire du jazz.

Principales caractéristiques du jazz

Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont aujourd’hui telles qu’il est difficile de décrire précisément ce qui le caractérise. Le jazz comprend une grande variété de sous-types, comme traditionnel, be-bop, fusion, free-jazz, etc.

Les éléments distinctifs suivants se retrouvent dans la majorité des styles de jazz :

– Le swing : c’est une division du temps ternaire dans laquelle 2 croches se jouent noire-croche dans un triolet, division du temps 2/3-1/3, le fameux « chabada », donnant ainsi un rythme entraînant spécifique au jazz ;

– l’accentuation des temps faibles (l’inverse de la musique classique) ; l’abondance de syncopes et contretemps ;

– l’improvisation : un processus par lequel le musicien de jazz crée ou

produit une œuvre musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l’instant et de son savoir technique et théorique des divers styles de jazz ;

– utilisation du chiffrage pour cadrer l’improvisation (basse continue moderne) ;

– l’interaction en groupe ;

– le développement d’une voix individuelle comme artiste (sonorité et phrasé) : les musiciens de jazz sont souvent à la recherche de l’expression musicale individuelle, innovatrice et créative ;

– ouverture aux diverses possibilités musicales

Petit lexique du jazz

chorus: improvisation sur une grille de séquence harmonique.

improvisation: invention sur la séquence harmonique d’un thème. Le musicien peut laisser libre cours à son inspiration.

pont: formule qui permet de passer d’un thème à un autre.

scat: forme d’improvisation vocale où des onomatopées sont utilisées plutôt que des paroles.

section rythmique: ensemble des instruments qui marquent le tempo. Généralement, on y retrouve la batterie et la contrebasse, parfois accompagnées par le piano ou la guitare.

tempo: cadence choisie pour jouer un thème (lent, médium-swing ou rapide).

thème: idée musicale, mélodique, harmonique ou rythmique sur laquelle on bâtit une composition.

Histoire du jazz

Divers extraits de jazz – quelques propositions

New orleans (1910-1930 env.): Jelly Roll Morton « Pretty Lil »
Swing (1930-1940 env.): Duke Ellington « It don’t mean a thing (If it ain’t got a swing) »
Be bop (1940-1950 env.): Charlie Parker « Confirmation »
Cool jazz (1950-1960 env.): Miles Davis « So what »
Hard-Bop (1955-1970 env.): John Coltrane « You say, you care »
Free Jazz (1960-1980 env.): Ornette Colemane « Free »
Negro spiritual: steal away
Work songs (enregistrement live)
Blues rural: Robert Johnson – Crossroads blues
Ragtime: Scott Joplin – The Entretainer
Scat