Histoire du jazz

Le New Orleans – Naissance du Jazz – 1900

Observe et nomme les instruments qui composent l’orchestre New Orleans. Ils sont répartis en 2 sections (mélodique et rythmique)

3 grands auteurs et interprètes de l’histoire du jazz

Louis ARMSTRONG (1900-1971) surnommé «SATCHMO»

Né d’une famille ouvrière très pauvre de la Nouvelle-Orléans, il chante dès son enfance dans les rues pour gagner un peu d’argent. C’est en prison qu’il va s’initier à la musique et débuter dans la pratique du cornet.

En effet, le soir d’un 31 décembre, il trouve un vieux revolver dans une armoire de la maison; alors, pour participer aux réjouissances générales de cette fin d’année, il tire pour s’amuser un coup de feu en l’air. Un policier l’ayant vu, se saisit de lui et le fait interner dans une maison de redressement. Un des gardiens, devinant ses dons pour la musique, lui apprend à déchiffrer et à jouer correctement. Libéré au bout d’un an, il a fait suffisamment de progrès pour obtenir une place dans un orchestre.

Durant quelques temps, il exerce toutes sortes de petits métiers: livreur de charbon, vendeur de journaux, commissionnaire, cireur, garçon laitier… et musicien dans un des cabarets les plus malfamés de son quartier. A dix-huit ans, il quitte sa ville pour jouer dans un bateau à roues qui sillonne le Mississippi. Dès lors, sa renommée ne fait que croître. Louis Armstrong est engagé dans des orchestres réputés, enregistre ses premiers disques et, bientôt, devient le maître incontesté de la trompette de jazz. Toutes les tournées de concerts qu’il entreprend aux Etats-Unis ou en Europe sont des succès. Il est connu non seulement comme instrumentiste, mais encore comme chanteur.

Duke ELLINGTON (1899 – 1974)

A l’âge de 6 ans, il prend des cours de piano mais se passionne plutôt pour le dessin. En 1915, Duke devient barman dans un café. Remplaçant parfois le pianiste, il a tôt fait de quitter le comptoir.

Duke Ellington est notamment l’inventeur de la sourdine WAWA: il a modifié le son de la trompette à l’aide d’une ventouse en caoutchouc empruntée à un plombier. Il est aussi le concepteur du grand orchestre de jazz appelé Big band.

Sidney BECHET (1897-1959)

Sidney Bechet débute comme clarinettiste au sein des principaux orchestres de sa ville natale: la Nouvelle-Orléans. Il s’embarque pour l’Europe en 1919 pour quelques mois de concerts et devient un spécialiste du saxophone soprano.

En 1929, Sidney Bechet enregistre et joue en compagnie de Louis Armstrong, Duke Ellington et bien d’autres.

Les années défilent, pleines d’aventures et de concerts à travers 1’Europe et les USA.

En 1949, il s’installe en France pour y poursuivre une carrière éblouissante.

Sa maîtrise du saxophone soprano, son sens exceptionnel de la mélodie et son lyrisme unique lui ont permis d’être l’un des plus grands personnages de l’histoire du jazz.

Le style Chicago (à partir de 1920)

Suite à la fermeture du quartier de Storyville en 1917 (quartier des spectacles et des cabarets de la Nouvelle-Orleans), les musiciens (dont King Oliver, Jelly Roll Morton et Louis Armstrong) se déplacent vers le nord et entre autres à Chicago. Ils emmènent avec eux, le «Dixieland » de La Nouvelle-Orléans. On peut également considérer que c’est à cette époque et dans cette ville que les blancs « adoptent » le jazz. Le saxophone prend désormais une place prépondérante. La contrebasse et la guitare ont pris le relais sur le tuba et le banjo, tout en donnant une place plus importante à la batterie.

Caractéristiques:

  • importance des solos individuels (par opposition à l’improvisation collective dans les débuts du jazz à La Nouvelle-Orléans),
  • importance croissante du saxophone.
  • l’avènement de la musique big band.

Le swing

Au milieu des années 1920 jusqu’à l’avènement du bebop dans les années 1940, on a vu l’essor d’un courant musical appelé l’« ère des big bands » ou « époque du swing ».

Cette période marque la naissance de l’orchestre de Duke Ellington, au Cotton Club, ainsi que de l’orchestre de Count Basie puis dès 1935, l’apparition des big bands blancs avec en particulier Benny Goodman.

Au milieu des années 1930, la popularité du swing et des big bands était à son sommet, transformant en stars des musiciens tels que Glenn Miller ou Duke Ellington.

caractéristique du swing

Le gospel

L’éclosion du Gospel se situe dans les années 1930. Il y a beaucoup plus d’instruments ainsi que des références à Jésus et les Apôtres, contrairement aux negro spirituals qui évoquaient des personnages de l’Ancien Testament.

Le boogie-woogie

A l’origine musique pianistique. Ce style se caractérise par un accompagnement basé sur les accords du blues (12 mesures) et joué en ostinato (croche pointée-double croche) inlassablement répété à la main gauche (eight-to-the-bar: huit temps par mesure à la place de quatre) tandis qu’à la main droite le pianiste brode des variations improvisées. Avec son succès, le boogie-woogie est devenu un style musical à part entière intégré par les big bands.

Big Joe Turner devint une star du boogie-woogie dans les années 1940, et fut l’un des précurseurs du rock and roll dans les années 1950, notamment avec son titre Shake, Rattle and Roll.

Le bebop

Au début des années 1940 naît le bebop. Tempos ultra rapides, petites formations, virtuosité époustouflante, innovations harmoniques et rythmiques, la rupture est brutale et emmenée par Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Kenny Clarke, Thelonious Monk.

Le Cool et le hard bop

Vers les années 1950 apparaissent des évolutions au bebop, comme le cool et le hard bop. Le cool et le jazz West Coast regroupent des évolutions du bop moins marquées par le rythme, et généralement faites par des blancs. Les innovations de Lennie Tristano et la collaboration entre Miles Davis et Gil Evans sont généralement regroupées sous cette bannière. Au contraire, le hard bop est plutôt un mouvement noir, visant à ré-introduire plus de soul et de blues dans le bop, et pour qui l’aspect rythmique est prédominant. Art Blakey, Horace Silver ou Sonny Rollins y participent. D’autres personnalités inclassables émergent : Bill Evans, Charles Mingus, Oscar Peterson…

Cool Jazz
Hard bop

Le free jazz

À la fin des années 1950, les structures harmoniques et l’improvisation sont portées à leurs limites par John Coltrane. Les musiciens bouleversent la structure musicale et les techniques instrumentales. La grille harmonique, le rythme régulier, et même le thème sont supprimés, au profit d’improvisations collectives, la prédominance de l’énergie, et l’utilisation de techniques non conventionnelles, c’est la naissance du free jazz.

Latin jazz et jazz-rock

Dès les années 1960 et surtout 1970, s’amorcent des mouvements de fusion entre le jazz et d’autres courants musicaux, le jazz et la musique latine donnent le latin jazz, mais c’est surtout la fusion entre le jazz et le rock, le jazz-rock, qui remporte l’adhésion du public. Les grandes figures en sont Miles Davis, Frank Zappa ou encore le groupe Weather Report.