Les percussions: les peaux

Les timbales

Existantes depuis l’antiquité, les timbales n’ont pas toujours revêtu la même forme. Simples tambours chez les romains, elles deviennent au tournant du XIXe siècle un véritable instrument dont le mécanisme, toujours plus performant, permet de tirer les notes les plus diverses. Actuellement cet instrument se présente comme une caisse en demi-sphère sur laquelle est tendue une membrane résistante. Un système à pédale permet de faire varier la tension de cette membrane et donc le son produit. Un système mécanique permet de lire la note correspondant à une position de pédale sur un cadran. Les timbales sont aujourd’hui et depuis Beethoven un instrument indispensable de l’orchestre. Le répertoire pour l’instrument seul ou soliste est assez maigre. En conséquence, les joueurs de timbales sont des percussionnistes « généralistes » qui savent jouer de presque tous les instruments de percussion, et aussi des timbales. Comme l’instrument est assez grave, les parties de timbales s’écrivent en clé de fa.

Cadran qui permet de voir à quelle hauteur est accordée la timbale
Usage de la pédale sur des timbales
Le tambour et la grosse caisse

Le tambour est un instrument de percussion constitué d’un fût sur lequel sont tendues une ou deux peaux, frappées à l’aide des doigts ou de baguettes prévues à cet effet. La vibration ainsi obtenue est amplifiée par le fût qui fait office de caisse de résonance. Cet instrument est aussi utilisé comme moyen de communication à distance, notamment dans les anciennes armées.

La caisse claire

De quoi est constituée une caisse claire ?

– Un fût qui peut être en bois, en aluminium, en acier ou en divers alliages à base de cuivre,

– Deux peaux (une de frappe et une de résonance), d’origine animale ou synthétique

– Le timbre qui la différencie du tambour. il s’agit d’un petit rideau de fer fixé sous la caisse claire et qui est en contact avec la peau inférieure. C’est lui qui donne à la caisse ce son « clair ». Il peut être désactivé à volonté grâce à une poignée, qui l’éloigne de la peau. Le son de la caisse claire rappelle alors clairement le tambour militaire, assez simple et sourd.

Les congas

Les congas apparaissent au XVIIIe siècle à Cuba, mais elle est d’origine africaine (bantoue). C’est un instrument de percussion en forme de tambour à une membrane et qui se décline en différentes tailles, si bien qu’on en joue de plusieurs à la fois. Elle s’est répandue dans toute la musique latine. Haut tambour (90 cm de haut pour 25 à 40 cm de diamètre) à long fût légèrement renflé, la conga est faite à partir d’un assemblage de latte de bois, ou creusée dans un tronc monoxyle, ou bâtie sur un tonneau cerclé ou moulé dans de la fibre synthétique. Une peau épaisse est fixée sur le dessus à l’aide de liens à l’origine et aujourd’hui à l’aide de cerclages et de fixations métalliques réglables. Il y en a plusieurs sortes :

  • Le quinto désigne le tambour (28 cm de diamètre) au timbre le plus aigu, jouant le solo (également appelé primero).
  • La conga ou le segundo est le tambour moyen (30 cm de diamètre) appelé aussi tres, tres dos ou tres golpes, dans le cycle de rumba guaguanco et le rebajador dans la comparsa.
  • La tumba ou salidor est le tambour au plus large 30 cm de diamètre, au son le plus grave.

source wikipédia

Les bongos

Le bongo se place entre les genoux du musicien assis qui en joue avec les doigts des deux mains. Le plus petit fût (l’aigu) est appelé macho (« mâle » en espagnol, il se place à gauche pour les droitiers. Le plus gros (le grave), placé à droite, est nommé hembra (« femelle »). L’accord se fait à la quarte ou à la quinte.

Le djembé

Un djembé est un instrument africain composé d’un fût de bois en forme de calice sur lequel est montée une peau de chèvre ou d’antilope tendue à l’aide d’un système de tension (originellement des chevilles en bois ou des cordes en peaux, maintenant le plus souvent des cordes synthétiques et des anneaux en fer à béton), que l’on joue à mains nues et dont le spectre sonore très large génère une grande richesse de timbre. La forme évasée du fût viendrait de celle du mortier à piler le grain.

Le darabukka (ou darbouka)

Le DARABUKKA ou DARBOUKA est un instrument très populaire dans le monde arabe. Il a une peau collée sur un corps en forme de calice à base ouverte. Le tambour se tient sous le bras ou contre les jambes, tandis que la peau est frappée avec les doigts.

L’instrument est en poterie, en bois ou en métal, recouvert d’une peau d’animal.

Origines

Les tambours à boire comme la darabukka étaient utilisés dans les temples de Babylone et de Sumer (l’actuel Irak) dès l’an 1100 avant J-C. On rencontre désormais cet instrument dans tout le monde arabe, au Moyen-Orient comme en Afrique du Nord.

Le tabla

Le tabla est un instrument de musique à percussion de l’Inde du Nord, joué également au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et en Afghanistan. Il se présente sous forme d’une paire de fûts, composée du « dayan » (tambour droit) qui produit divers sons aigus, et du « Bayan » qui sert aux sons de basse.

Le tabla s’utilise en solo, ainsi qu’en accompagnement dans la musique classique hindoustanie (Khayal de l’Inde du Nord et du Pakistan), le Kathak (danse classique de l’Uttar Pradesh), dans la musique classique afghane et quasiment dans toutes les formes populaires dans ces régions. Depuis quelques années, il est intégré et échantillonné dans les musiques de fusion et électroniques.

Cet instrument apparaît à partir du XVIIIe siècle dans les cours mogholes de l’Inde, pour accompagner le Khayal qui commence à prendre de l’importance face au Dhrupad.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, 6 styles (Gharanas) se développent et sont reconnus aujourd’hui par l’ensemble des maîtres tablistes : Punjab, Delhi, Lucknow, Ajrada, Farrukhabad et Bénares.

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