Les percussions: les claviers

Les xylophones

Le xylophone standard

Il en existe plusieurs sortes. Le xylophone standard se présente sous la forme d’un ensemble de lames de bois de tailles différentes organisées comme les touches d’un piano. La racine « xylo » vient du grec et signifie bois, il ne faut par conséquent pas confondre un xylophone avec un vibraphone ou un carillon dont les lames sont métalliques. Ces instruments sont pratiquement tous munis de résonateurs en-dessous des lames afin d’en amplifier le son. Ces résonateurs se trouvent sous forme de tubes. Le son du xylophone standard à la particularité d’être percutant.

Le marimba

Les lames du marimba peuvent s’étendre sur 4 octaves 1/3 (La2/Do7), 4 octaves 1/2 (Fa2/Do7), et maintenant de plus en plus sur 5 octaves (Do2/Do7) (certains morceaux ne peuvent d’ailleurs être joués que sur ces marimbas), voire même 5 octaves 1/3 (La1/Do7). Sous les lames se trouvent des tubes de résonance en métal (pour les marimbas primitifs, les musiciens utilisaient des résonateurs en calebasse ou en bambou) qui permettent d’augmenter la durée des notes et d’enrichir les harmoniques.

Il peut être joué par une (habituellement à l’aide de deux paires de baguettes) à quatre personnes en même temps disposées côte à côte, allant du registre grave au registre aigu, chacun étant munis de deux maillets, pouvant donc jouer ensemble jusqu’à 8 notes simultanées. Certains musiciens, tels Keiko Abe ou Emmanuel Séjourné peuvent manier jusqu’à six baguettes (trois dans chaque main).

Les lames sont en bois de padouk ou de palissandre et sont de moins en moins larges de gauche (grave) à droite (aigu) : il est donc doté d’un clavier que l’on qualifie de progressif. La position des notes et la forme du clavier sont similaires à celles d’un piano avec deux étages: un pour les dièses et bémols et celui du dessous pour les notes sans altérations.

Le balafon

C’est un xylophone artisanal d’Afrique, Sa gamme est soit pentatonique, soit heptatonique. Le clavier comporte généralement entre 16 et 27 lames de bois dont le son est amplifié par des calebasses disposées en dessous.

Les métallophones

Le vibraphone

Le vibraphone a été inventé en 1916 par Hermann Winterhoff. Son clavier couvre trois octaves. Ses lames sont en métal, à l’origine en acier, elles sont désormais constituée d’un alliage à base d’aluminium.

Le vibrato

L’une des spécificités de l’instrument est la présence, sur la plupart des modèles, d’un système de vibrato. Dans le cas du système dit « à ailettes » (le plus répandu), chaque tube est doté d’un clapet actionné par un moteur, dont l’ouverture et la fermeture produisent le vibrato. La vitesse d’oscillation peut en outre être ajustée au moyen d’un variateur de vitesse.

La pédale

Une bande de feutre, placée sous les lames, permet de les étouffer. Cette bande de feutre, maintenue au contact des lames par des ressorts, peut-être abaissée par une pédale, afin de laisser vibrer les lames, un peu comme sur un piano, à la différence près que sur un vibraphone, il faut actionner la pédale avant de jouer la lame, pour qu’elle puisse vibrer librement.

Interprètes

Lionel Hampton, célèbre jazzman, fut l’un des premiers grands interprètes de vibraphone.

Le glockenspiel

Le glockenspiel,également appelé carillon, est un instrument composé de lames de métal. Le musicien les frappe à l’aide de maillets ou de baguettes, en bois ou en caoutchouc, selon la sonorité recherchée.

Le jeu de lames permet de couvrir deux à trois octaves de la gamme chromatique. Son registre aigu et son timbre brillant font qu’il reste perceptible au milieu d’un orchestre symphonique.

Il en existe de plus petits modèles pour les écoles et des modèles droits pour les fanfares à pied.

Oeuvre célèbre: l’opéra « La Flûte enchantée » (1791) de W.A. Mozart

Le célesta

Inventé en 1886 par Auguste Victor Mustel, facteur d’instrument français le célesta porte son nom à merveille car il évoque le côté aérien, céleste et léger de la musique. Il fait appel au domaine du rêve et de l’enfance. Les compositeurs l’utilisent énormément à cet effet. Pour toutes ses raisons, le célesta est très apprécié dans la musique de film. Tu trouveras ci-dessous quelques exemples.

Au contraire des autres métallophones, le célesta ne se joue pas avec des baguettes mais plutôt comme un piano. Les marteaux actionnés par le clavier viennent ensuite frapper les lames métalliques. Ci-dessous, un célesta tel qu’on en trouve aujourd’hui. À gauche, le générique du film « Microcosmos, le peuple de l’herbe » dont la musique de Bruno Coulais (les choristes) utilise un célesta. À droite, le générique du premier volet de la saga « Harry Potter ».

Les cloches tubulaires

Les cloches tubulaires sont de simples tubes en acier qui, suspendus à une tringle sont libres de résonner lorsque l’on frappe à leur sommet à l’aide d’un maillet. Elles sont réputées dans l’orchestre pour amener une atmosphère tantôt grandiose, tantôt morbide. Très utilisées dans la musique de film, elles y sont alors plutôt associées à l’effroi et à l’horreur.